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Histoire du Prophete.

31 mars 2008

Les Persécutions

Le début de la prédication...

...et les premiers fidèles

Après avoir reçu les premières révélations, le Prophète (SWS)commença à entrer en contact avec les gens susceptibles de répondre à son appel. Cette période de prêche en secret s’étendit sur 3 années.

Les premiers donc à avoir répondu à cet appel (as-sabiqoun al-awwaloun) furent : Khadija bint Khouwaylid , la mère des croyants ; Zayd ibn Haritha , l’esclave affranchi ; ‘Ali Ibn Abou Taleb , le cousin du Prophète , âgé alors de dix ans ; et Abou Bakr As-Siddiq l’ami intime de Muhammad . Ceux-ci embrassèrent l’islam dès les premiers jours de l’appel.

Abou Bakr, appelé auparavant ‘Atiq, s'investit par la suite dans l'appel à l'islam. C'était un homme familier aimable et très simple ayant du caractère et enclin au bien. Les hommes de sa tribu le fréquentaient, se familiarisaient avec lui, pour ses connaissances, son commerce et sa bonne compagnie. Il se mit à appeler ceux qui avaient confiance en lui, ses protégés et ceux qui le fréquentaient. Grâce à son appel, ‘Othman ibn Affan, Az-Zoubair ibn Al-Awwam, Abdour-Rahman ibn ‘Awf, Sa’ad ibn Abi Waqqas et Talha ibn ‘Oubaydillah embrassèrent l'islam.

On compte aussi parmi les premiers musulmans Bilal ibn Rabah . Embrassèrent ensuite l'islam Abou 'Oubayda 'Amir ibn Al-Jarrah, Abou Salma ‘AbdAllah ibn ‘Abdel-Asad, Al-Arqam ibn Abil-Arqam, ‘Othman ibn Madh’oun, 'Oubayda ibn Al-Harith, Sa’id ibn Zayd et sa femme Fatima bint Al-Khattab sœur de ‘Omar ibn Al-Khattab, Khabbab ibn Al-Art, ‘Abdullah ibn Mas’oud et bien d'autres.

Ils appartenaient tous à des fractions de la tribu de Qouraich et embrassèrent l'islam en secret. Le Messager d'Allah se réunissait avec eux et les orientait vers la religion en cachette parce que l'appel en était encore à sa phase individuelle et secrète.

La Prédication Ouverte Au Peuple De Qouraich

Le nombre des adeptes de la nouvelle religion atteignit un peu plus de la quarantaine, comprenant hommes et femmes. La nouvelle de l’appel – pourtant secret depuis près de trois ans – parvint aux qouraïchites et la renommée de l’Islam se répandit à la Mecque. Alors Allah ordonna à Son Envoyé de prêcher publiquement, proclamant la vérité qui lui avait été révélée et invitant ouvertement les gens à y adhérer.

(Suite bientot d'isponible)

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12 juin 2007

L'Abyssinie


Le retour precoce et la deuxieme emigration vers l'Ethiopie

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Constatant la recrudescence des actes de persécution que les Quraysh infligeaient aux musulmans et la multiplication des sévices cruels visant à les détourner de leur religion, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — recommanda à ses disciples d’immigrer en Abyssinie. Cette dernière était en effet une terre de véridicité gouvernée par un roi juste et l’on pouvait espérer qu’Allâh les y délivrerait de ce qu’ils avaient enduré jusque-là.

Ainsi un groupe constitué de onze hommes et de quatre femmes partirent secrètement pour l’Abyssinie et jouirent de la paix pendant quelque temps auprès du Négus, le roi chrétien d’Abyssinie. Puis, ils reçurent des échos laissant entendre que les musulmans vivaient désormais en toute tranquillité à la Mecque et décidèrent d’y retourner. Lorsqu’ils s’aperçurent que la vérité était toute autre, ils retournèrent en Abyssinie. Cette fois-ci, ils étaient quatre-vingts hommes ; certains d’entre eux emmenèrent femmes et enfants. Ils demeurèrent en Abyssinie jusqu’à l’immigration du Prophète — paix et bénédictions sur lui — à Médine où ils le rejoignirent.

Le départ de ce groupe ne manqua pas de susciter la colère des chefs Mecquois qui n’acceptaient pas de voir ces gens échapper à leur pouvoir et à leur emprise. Ils envoyèrent `Amr Ibn Al-`Âs et `Abd Allâh Ibn Abî Rabî`ah avec de riches présents pour le Négus. Lorsque ce dernier les reçut et accepta leurs présents, ils lui dirent : « Majesté, un groupe de jeunes vauriens d’entre nous se sont réfugiés dans ton pays. Ils ont abandonné la religion de leur peuple et n’ont pas pour autant embrassé ta religion. Ils ont inventé une religion méconnue de nous et de toi. Les notables de leur peuple, à savoir leurs pères, leurs oncles, et leurs clans, nous ont missionnés auprès de toi afin de les récupérer et ils savent mieux que quiconque leurs travers et ce qu’ils ont à leur reprocher. »

Le Négus refusa de prendre une décision avant d’avoir entendu ce que les musulmans avaient à répondre. Il les fit venir et leur demanda : « Quelle est donc cette religion pour laquelle vous avez quitté votre peuple, sans pour autant embrasser ma religion ni l’une des religions de ce pays ? » Ja`far Ibn Abî Tâlib prit la parole et lui dit : « Majesté, nous étions des gens ignorants ; nous adorions des idoles, mangions la charogne, commettions les turpitudes, rompions nos liens de parenté, étions de mauvais voisins, et le fort parmi nous spoliait le faible. Telle était notre coutume jusqu’à ce que Dieu nous envoie un Messager, issu de notre peuple, connu parmi nous pour sa lignée, sa véridicité, sa loyauté et sa vertu. Il nous a enjoint d’adorer Dieu exclusivement et de rejeter les pierres et les idoles que nous adorions ainsi que nos parents avant nous. Il nous a enjoint d’être véridiques dans notre discours, de restituer les dépôts, de soigner nos liens de parenté, de promouvoir le bon voisinage, de nous abstenir des vices et de l’effusion de sang. Il nous a interdit les turpitudes, le faux témoignage, la spoliation des biens des orphelins et la calomnie contre l’honneur des femmes chastes. Il nous a ordonné d’adorer Dieu et de ne point lui donner d’associés, d’accomplir la prière, de nous acquitter de la zakât, et de jeûner — il énuméra les enseignements de l’islam —. Nous avons cru en lui et avons suivi les enseignements de Dieu qu’il nous a apportés. Nous avons adoré Dieu sans point lui donner d’associés. Nous nous sommes interdit ce qu’il nous a interdit et considéré comme licite ce qu’il a déclaré licite. Alors les gens de notre peuple s’en sont pris à nous et nous ont torturés. Ils nous ont persécutés afin que nous retournions au culte des idoles et délaissions l’adoration de Dieu, et afin que nous nous adonnions aux turpitudes d’autrefois. Face à leur domination, à leur oppression, à leurs pressions, et aux entraves qu’ils nous imposaient dans la pratique de notre religion, nous nous sommes rendus dans ton pays, te choisissant d’entre tous, désirant ton voisinage, et espérant n’être point opprimés auprès de toi… »

Le Négus dit : « Possèdes-tu quelque écrit de ce qu’il a apporté de la part de Dieu dont tu puisses me faire lecture ? » Ja`far acquiessa et lui récita la sourate de Marie depuis le début jusqu’au verset trente-deux (comprenant les récits de Zacharie, de Dame Marie, de la grossesse de Jésus, et de la parole de ce dernier alors qu’il était dans le berceau)…

Le Négus pleura au point de tremper sa barbe. Ses prêtres pleurèrent également lorsqu’ils entendirent la récitation de Ja`far et dirent : « Ces paroles émanent de la même source que les paroles de notre maître Jésus Christ. » Le Négus dit : « Ceci et ce que Moïse a apporté sortent d’une seule et même niche. » Il se tourna vers les deux émissaires de Quraysh et leur dit : « Partez ! Par Dieu, jamais je ne vous les livrerai. »

Le lendemain, `Amr Ibn Al-`Âs retourna auprès du Négus et lui dit : « Les musulmans tiennent des propos gravissimes au sujet de Jésus le fils de Marie. » Le Négus les fit venir de nouveau et les interrogea à ce sujet. Ja`far Ibn Abî Tâlib dit : « Nous disons à son sujet ce que notre Prophète nous a enseigné. Il dit qu’il est le serviteur de Dieu, Son Messager, Son Esprit et la Parole qu’Il a projeté à la Vierge Marie. » Entendant cela, le Négus frappa la terre de sa main, puis il saisit une baguette et traça un trait par terre disant : « La différence entre votre religion et la nôtre n’est guère plus importante que ce trait. » S’adressant aux musulmans, il dit : « Soyez en sécurité sur ma terre. Quiconque vous insulte en sera pour ses frais. Je ne préfèrerais point recevoir une montagne d’or contre le fait de nuire à l’un d’entre vous. » Puis il ordonna à son entourage : « Rendez les présents apportés par les deux émissaires, je n’en ai aucun besoin. Par Dieu, Dieu ne m’a point demandé de pot-de-vin pour me rendre mon royaume, si bien que je prendrais quelque pot-de-vin à mon tour. » Les deux émissaires s’en allèrent humiliés et défaits et ramenèrent à leur peuple les présents refusés par le Négus…

Soit dit en passant, Négus embrassa l’islam par la suite. Il décéda alors que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — était à Médine. Ce dernier fut informé par l’Ange Jirîl de son décès ; il annonça à son tour la nouvelle aux musulmans et présida à la prière funèbre faite ad absentia en faveur du Négus et implora le pardon de Dieu pour lui…


10 juin 2007

L'embargo

L’échec sévère essuyé par leur délégation auprès du Négus, la diffusion de l’Islam et le nombre croissant de ses adeptes, avec notamment la conversion de ‘Omar Ibn Al-Khattab et Hamza Ibn ‘Abdel Mouttalib deux fortes personnalités de la Mecque) : tout cela exaspérait les notables de Qouraïch.kaaba_temps2 Ils se réunirent donc et décidèrent d’écrire un document contre les Bani Hashim et les Bani Al-Mouttalib, en raison de leur lien de parenté avec Mohammad(SWS) Ils stipulèrent qu’ils ne devaient pas épouser les femmes appartenant à ces deux tribus, ni accorder leurs propres femmes en mariage avec leurs hommes, et qu’ils ne devaient pas faire le commerce avec eux. S’étant mis d’accord sur ces stipulations, ils les assignèrent par écrit dans un document (sahifah) qu’ils suspendirent à l’intérieur de la Ka’ba, pour mieux se l"affirmer. Après cela, les Bani Hashim et Bani Al-Mouttalib, hommes, femmes et enfants se retirèrent dans le fief (shi’b) d’Abou Talib, excepté Abou Lahab qui s’allia aux Qouraichites et les soutint. Cet isolement débuta durant l’an sept de la mission du Prophète(SWS) et dura trois ans. Les Bani Hashim et Bani Al-Mouttalib souffrirent, pendant ces trois années, de la faim et de la privation : rien ne leur parvenait a moins que ce soit en secret et à l’insu de Qouraïch, de la part de quelques-uns qui voulaient les aider. Exténués et poussés par la faim, ils en arrivèrent au point de manger les feuilles des arbres, si bien qu’à l’extérieur du fief on pouvait percevoir les cris et les pleurs des enfants affamés.

La Révocation Du Document Stipulant L'embargo

Après ces trois années de souffrance, en l'an 10 de la mission prophétique, le document stipulant l’embargo des Bani Hashim et Bani Al-Mouttalib fut détruit et le pacte rompu. En effet, parmi les Qouraichites, certains étaient satisfaits du pacte, d'autres insatisfaits. Ces derniers s'employèrent à faire rompre le pacte. L'initiateur des démarches ayant abouti à la rupture fut Hicham Ibn ‘Amr (appartenant à Bani ‘Amir Ibn Lou'ay) qui avait l'habitude d'accéder au fief, la nuit, pour secrètement apporter de la nourriture à Bani Hashim et Bani Al-Mouttalib. Hicham contacta 4 autres personnes qui, comme lui, désapprouvaient cet acte injuste et arbitraire. Il s’agissait de Zouhir Ibn Abi Oumayya Al-Makhzoumi (dont la mère était ‘Atika, la fille de Abdel Mouttalib), Al-Mout’im Ibn ‘Ady, Abou Al-Bakhtari Ibn Hicham et Zom’a Ibn Al-Aswad. Ils se réunirent tous et prirent l'engagement de rompre le pacte. Zouhir dit : « Je serai le premier à parler ». Le lendemain matin, ils se rendirent au cercle des Qouraichites. Vêtu d'un beau manteau, Zouhir fit sept fois le tour de la Kaaba avant de venir rejoindre les gens. Il dit : « Ô habitants de la Mecque ! Est-il normal que nous consommions de la nourriture et portions des vêtements alors que les Banou Hashim périssent, sans pouvoir vendre ou acheter quoi que ce soit ? Par Allah ! Je ne m’assiérai pas avant que ce pacte injuste et éprouvant ne soit rompu ». Après cette épreuve de 3 années, Abou Talib, qui continuait d'assurer son neveu de sa protection, avait dépassé les 80 ans. Les souffrances et les événements qui se succédaient depuis des années - notamment le blocus du fief - avaient usé et affaibli ses articulations, et eu raison de sa solidité. Ainsi, quelques mois après sa sortie du fief, il fut atteint d'une maladie assez sérieuse. Alors, dans la crainte de salir leur réputation parmi les arabes, ce qui serait le cas, s'ils attendaient jusqu'après sa mort pour s'attaquer à son neveu, les notables de Qouraïch essayèrent, encore une fois, de négocier avec le Messager d'Allah en sa présence. Ils décidèrent de faire des concessions qu'ils n'avaient pas voulu accepter de faire auparavant. A cette fin, ils constituèrent une délégation, la dernière qu'ils devaient envoyer auprès d'Abou Talib. Ils allèrent donc trouver Abou Talib et lui parlèrent. Leur délégation était constituée des dignitaires de leur peuple : 'Otba Ibn Rabi'a, Chayba Ibn Rabi'a, Abou Jahl Ibn Hichâm, Oumayya Ibn Khalaf, Abou Soufyan Ibn Harb et d'autres notables de leur tribu. Ils dirent : « Ô Abou Talib ! Tu occupes parmi nous la place que tu connais. Te rendent visite aujourd'hui ceux que tu vois ici. Nous craignons pour toi. Mais tu sais aussi ce qui nous oppose à ton neveu. Alors appelle-le ! Et qu'il se détourne de nous et que nous nous détournions de lui ! Qu'il nous laisse avec notre religion et que nous le laissions avec la sienne ! » Abou Talib envoya chercher le Prophète quiaussitôt se présenta. Son oncle lui dit : « Neveu, voici les dignitaires de ton peuple, ils se sont réunis pour toi, afin de te donner et de prendre de toi ! ». Il l'informa ensuite de ce que ces dignitaires avaient dit et proposé pour éviter la confrontation. Le Messager d'Allah leur dit : « Bien ! Vous me donnerez un seul mot, grâce auquel vous maîtriserez les arabes, et par lequel les non arabes vous seront redevables ». Abou Jahl répondit : « D'accord, nous te donnerons même volontiers dix mots ». Le Prophètedit : « Vous direz : « Il n'y a de divinité qu'Allah », tout en vous débarrassant de ce que vous adorez en dehors de Lui ». Surpris, ils battirent des mains et dirent : « Ô Mohammad ! Veux-tu faire de toutes les divinités un seul Dieu ? Ton affaire est vraiment étrange ! ». Ensuite, ils se dirent les uns aux autres : « Cet homme ne vous donnera rien de ce que vous voulez. Partez donc et continuez dans la religion de vos ancêtres jusqu'au jour où Allah vous départagera de lui ». Sur ces mots, le groupe se dispersa. Sur le cas de ces gens, Allah révéla à son Messager(SWS) les versets ci- après : { Sad. Par le Coran au nom glorieux ! Ceux qui ont mécru sont plutôt dans l'orgueil et le schisme ! Que de générations avant eux avons-nous fait périr qui ont crié : «hélas» quand il n'était plus temps d'échapper ? Et ils (les Mecquois) s'étonnèrent qu'un avertisseur parmi eux leur soit venu, et les infidèles disent : « C'est un magicien et un grand menteur. Réduira-t-il les divinités à un Seul Dieu ? Voilà une chose vraiment étonnante ». Et leurs notables partirent en disant : « Allez-vous-en et restez constants à vos dieux : c'est là, vraiment une chose souhaitable } [ Sourate 38 : versets 1 à 6 ] Rongé par sa maladie, Abou Talib ne tarda pas à mourir quelques mois après la levée de l'embargo, dont nous avons fait le récit précédemment. Un hadith authentique rapporté d'Al-Mousayyab mentionne que sur son lit de mort, Abou Talib reçut la visite du Prophète alors qu'Abou Jahl et 'Abdullah Ibn Abi Oumayya Ibn Al-Moughira se trouvaient déjà à son chevet. Le Prophète dit : « Ô oncle ! Dis : « Il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah » ; une parole au moyen de laquelle j'argumenterai en ta faveur auprès d'Allah ». Abou Jahl et 'Abdullah Ibn Abi Oumayya s'empressèrent de dire : « Ô Abou Talib ! Vas-tu renoncer à la religion de 'Abdel Mouttaleb ? ». Le Prophète ne cessa de lui proposer de témoigner en répétant les mêmes mots, mais les dernières paroles prononcées par le moribond affirmaient qu'il suivait toujours la religion de 'Abdel Mouttaleb et refusait de dire : « Il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah ». Alors le Messager d'Allah dit : « Par Allah ! J'implorerai le pardon en ta faveur, tant qu'il ne me sera pas interdit de le faire ! ». Allah(SWT), cependant, lui révéla : { II n'appartient pas au Prophète et aux croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont des gens de l'enfer } [ Sourate 9 : verset 113 ] En s'adressant à Son Messager, au sujet d'Abou Talib, Allah(SWT) révéla : { Tu ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés} [ Sourate 28 : verset 56 ]


10 juin 2007

La construction de la mosquée du Prophète

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Elle a été construite lors de l'Hégire de Muhammad et de ses compagnons de la Mecque à Médine. Quelques jours après avoir commencé la construction de la mosquée de Quba, Mohammad a entamé la construction d'une deuxième mosquée à Médine, connue aujourd'hui sous le nom de Masjid al-Nabawi, ou la mosquée du prophète.

L'endroit de la mosquée a été choisi d'après l'endroit où la première prière de vendredi a été effectuée à Médine. En effet, reprenant son chemin vers Médine, il laissa à sa monture, Qoçoua , le soin de déterminer le lieu d’arrivée en lui relâchant la bride. C’est ainsi qu’après nombre de détours, elle s’arrêta enfin sur un large terrain vide et s’agenouilla.

C’est sur ce terrain que la mosquée de Médine a été bâtie. Le premier agrandissement de la Mosquée eut lieu sous le règne de Calife Omar Ibn Al Khattab qui ajouta une portion de terrain à la Mosquée du côté nord et la reconstruisit. Quand le Calife Omar mourut, il fut enterré à côté des tombeaux du Prophète Mohammad et du Calife Abou Bakr Al Siddiq. Sous le règne du Calife Osman Ibn Affan, l'élargissement de la Mosquée semblait nécessaire et urgent. Il procéda alors, en 649-650 à l'extension et la reconstruction de la Mosquée.


10 juin 2007

LE PELERINAGE D'ADIEU


Bientot disponible...

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10 juin 2007

Le Sermon d'Adieu


Ce sermon fut fait le neuvième jour de Zoul Hija dans la vallée Uranah du Mont Arafat.

"Oh peuple, écoutez moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année ci, je serai encore parmi vous. Donc, écoutez ce que je vous dis avec beaucoup d'attention et apportez ce message à ceux qui ne peuvent être présents ici, aujourd'hui.

O Peuple, tout comme vous considérez ce mois, ce jour, cette cité comme sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque Musulman comme sacrés. Retournez à leurs légitimes propriétaires les biens qui vous ont été confiés. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser. Souvenez vous qu'en vérité, vous rencontrerez votre Seigneur et qu'effectivement il vous demandera compte de vos actes. Allah vous a défendu de pratiquer l'usure (de prendre l'intérêt), donc toute obligation d'intérêt sera dorénavant abolie.

Méfiez vous de Satan, pour le salut de votre religion. Il a perdu tout espoir de ne pouvoir jamais vous induire à commettre les grands péchés, méfiez vous donc à ne pas le suivre en ce qui concerne les petits péchés.

O Peuple, il est vrai que vous ayez certains droits à l'égard de vos femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous. Si elles se soumettent à vous, alors à elles appartiennent le droit d'être nourries et habillées convenablement. Traitez donc bien vos femmes et soyez gentils envers elles car elles sont vos partenaires. Et il est de votre droit de vous assurer qu'elles choisissent leurs amis avec votre approbation, aussi bien que de ne jamais commettre l'adultère.

O Peuple, écoutez moi bien, adorez Allah, faites vos cinq prières quotidiennes, jeunez pendant le mois de Ramadan, et donnez votre richesse en zakat. Accomplissez le Hadj si vous en avez les moyens. Vous savez que chaque Musulman est le frère d'un autre Musulman, vous êtes tous égaux. Aucune personne n'est supérieure à une autre excepté en piété et en bonne action.

Souvenez vous un jour, vous vous présenterez devant Allah et vous répondrez de vos actes. Donc, prenez garde, ne vous écartez pas du droit chemin après ma mort.

O Peuple, aucun Prophète ou Apotre ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne naîtra. Raisonnez bien, donc, O Peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses : le Coran et mon exemple, la Sunna, et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais.

Que tous ceux qui m'écoutent transmettent ce message à d'autres et ceux là à d'autres encore et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m'écoutent directement.

Sois témoin, O Allah, que j'ai transmis ton message à ton peuple."

10 juin 2007

Le décès du Prophète


Signes d’adieu

Après le parachèvement de la religion et le contrôle par l’Islam de toute la situation, des signes d’adieu à la vie et aux vivants commencèrent à apparaître chez le Messager d’Allah, des signes que l’on pouvait lire dans ses paroles et dans ses actes. Au mois du Ramadan de l’an 10 de l’Hégire, il fit retraite pendant 20 jours, alors que d’habitude, il ne se retirait que pendant 10 jour, Jibril, par deux fois étudia avec lui le coran. Il dit lors de son pèlerinage d’adieu : « Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine en ce même lieu ». Il dit aussi alors qu’il était à Jamratil-Akba : « apprenez de moi vos rites. Ceci est mon dernier pèlerinage ». La sourate « An-Nasr » (la victoire) lui fut révélée au milieu  de la période du Tachrik. Alors, il sut  qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu et que son âme allez le quitter.

Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le Prophète se rendit à Ohod et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyres, en signe d’adieu. Par la suite il s’en alla au Mimbar et dit : « Je vais vous devancez. Je vous sers de témoin. Par Allah j’observe à présent  ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah ! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez à l’associationnisme après moi, toutefois je crains que vous ne vous mettiez à rivaliser. 

Un jour, il sortit, vers minuit et se rendit à Al-Bakia ou il demanda pardon pour les morts, disant : « Que la paix soit sur vous, occupants des tombes, Les vivants vous plaignent pour votre sort, mais les tentations de la vie arrivent comme les moments d’une nuit de ténèbres. Elles se succèdent et les dernières sont pires que les premières ». Il leur fit une annonce en ces termes : » Nous allons bientôt vous rejoindre ».

Début de la maladie

Au huitième ou au vingt et neuvième jour du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, un lundi, le Messager d’Allah assista à un enterrement à Al-Bakia. Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu’il portait à la tête. Malade depuis onze jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières, Au total la maladie aura duré 13 ou 14 jours.

La dernière semaine

    

La maladie devint plus intense. Le Prophète se mit à interroger au sujet de ses femmes. A ce regard il disait : « Où dois-je aller demain ? Où dois-je aller demain ? ». Celles-ci comprirent son propos et l’autoritaires à aller ou il voulait. Il se dirigea vers chez Aicha, marchant entre Al-Fadl ibn Abbas et Ali ibn Abdil-Mouttalib, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est la qu’il passa la dernière semaine de sa vie Aicha récitait des versets ainsi que les prières qu’elle avait pu mémorisées, grâce au Messager d’Allah. Après une telle récitation, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.

Cinq jours avant le décès

Un mercredi, cinq jours avant le décès, le Prophète eut de la fièvre dans tout le corps. Les maux de tête s’accentuèrent et alors, évanoui, il dit : « Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que je n’aille vers les gens leur faire des recommandations.  On le fit s’asseoir dans un récipient et ensuite lui versa l’eau au point qu’il se mit à dire : « Ça suffit, a suffit ». Apres cela, il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse. Il s’assit sur le Mimbar et, entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes : « Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ! Ils ont adopté comme tombe les mosquées de leurs Prophètes ».

Dans certain rapport, la formulation est la suivante : « Qu’Allah combatte les juifs et les chrétiens car ceux-ci ont adopté comme mosquée les tombes de leur prophètes ». Il dit aussi : « N’adopter pas ma tombe comme une idole à adorer ». D’autre part, il s’exposa à la vengeance en disant : « Que ce dont j’avais fouetté le dos se vengent, voici mon dos. Que ce dont j’avais brisé la réputation ce vengent ». Cela dit, il descendit, accompli la prière du Dhohr puis retourna sur le minbar. Alors il reprit sont repos, les recommandations et autres. A ce niveau, quelqu’un dit : « Tu me dois trois dirhams ». A cela, il répondit : « Donne les lui toi Fadl », puis fit des recommandations au sujet des Ansar, en ces  termes : « Je vous recommande les Ansar car il constitue ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs et à présent ils leur restent de jouir de leur droits. Accepter leurs bienfaisance et  pardonner leurs mauvaises actions ». Dans un autre rapport il dit : « Les gens deviennent plus nombreux. Les Ansar, eux, deviennent moins nombreux, aux points d’être comparable à du sel dans un mets. Alors, quiconque d’entre vous détient un pouvoir par lequel il est en mesure de nuire ou de bien faire, n’a qu’à accepter leurs bienfaits et pardonner leurs mauvaises actions. » A cela il ajouta : « Allah avait choisi un serviteur entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoins dans la vie et le faire profiter de ce qu’il y a auprès de lui. Le serviteur préféra la deuxième position ». Sur ces mots selon Abi sa’id Al-Khoudri, Abou Bakr pleura et dit : « Nous te rachetons en t’offrant à la fois nos pères et nos mères ». Rempli d’admiration, les gens dirent : « Regardez ce vieillard ! Le Messager d’Allah raconte qu’Allah avait fait choisir entre les délices de la vie et ce qu’il y a auprès de lui et voilà qu’il se met à dire : «  Nous te rachetons en t’offrant nos pères et nos mères ». Le serviteur en question était le Messager d’Allah. Abou Bakr en sait plus que nous ». Par la suite, le Prophète dit : « L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abou Bakr. Si je devais choisir un ami autre que mon seigneur c’est lui que je choisirais comme ami ». Toutefois la fraternité et l’amour dans le cadre de l’islam, ne laissent, dans la mosquée, s’ouvrir aucune porte, sauf celle d’Abi Bakr.

Quatre jours avant le décès

Un jeudi, quatre jours avant le décès, le Messager d’Allah dit sous l’effet de la douleur : « Venez je vais vous rédiger un document qui permettra de ne pas vous perdre ». Il disait ceci en présence des gens dont Omar ibn Al-Khattab. Celui-ci alors, dit : « Il vous parle sous l’effet de la douleur, vous avez le coran, le livre d’Allah vous suffit ». Toutefois les gens divergèrent et ce met à discuter. Certains d’entre eux dirent : «  Approcher le Messager d’Allah va vous rédiger un document ».

D’autre épousèrent le point de vue d’Omar. Lorsque les discutions eurent atteint leur paroxysme, le Messager d’Allah dit : « Allez vous en ! ».

Ce jour là, il fit trois recommandations : Expulser les juifs, les chrétiens et les polythéiste de la péninsule arabes, traiter les délégation comme a l’accoutumée. S’agissant de la troisième recommandation le rapporteur ne s’en souvient pas. Il se peut que celle-ci ce reporte de la prise en considération du livre et de Sunna, à la mise en route de l’armée d’Osama ou à la prière et à la bienfaisance. Jusqu'à ce jour, le Prophète dirigeait toutes les cinq prières, malgré sa maladie, c'est-à-dire jusqu'à jeudi situé à 4 jours de sa mort.

Ce jour là, il dirigea la prière du Maghrib ou il récita la sourate « Al-Moursalat » comme à l’accoutumée. Au Icha la maladie devint plus grave l’empêchant même de sortir de chez lui pour aller à la mosquée. A cet égard Aicha raconte : «  Le Prophète dit : « les gens ont-ils prié ? »  Nous répondîmes : «  Non ! Messager d’Allah, il sont en train de t’attendre ». Il reprit : « Mettez moi de l’eau dans le récipient ». Nous mimes de l’eau dans celui-ci. Alors il se leva ensuite allait ce levait avant de s’évanouir. Revenu à lui il dit : « Les gens ont-ils prié ? » Sur ces mots il s’évanouit une deuxième fois, puis une troisième fois avant de s’évanouir comme la première fois, lorsqu’il essayait de se lever. Apres cela il envoya auprès d’Abi Bakr lui donnant l’ordre de diriger la prière. En ces jours celui-ci dirigea dix-sept prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant du prophète : la prière du  Isha du jeudi, la prière du Fajr du lundi et quinze autre prière entre les deux jours en question.  Aicha consultât  trois ou quatre fois le Prophète  lui demandant de retirer l’imamat de Abi bakr  de manière à ce que les gens ne fussent pas pessimistes à sont égard. Celui-ci, toutefois, refusa et dit : «  Vous étés les compagnes de Youssouf. Allez voir Abou bakr ! Qu’il dirige les prières ».

Un ou deux jours avant le décès

Le samedi ou le dimanche le Prophète sentit mieux et escorté par deux hommes  sortit  pour effectuée la prière du Dohr. C’était Abou bakr qui dirigeait la prière

Le voyant venir, celui-ci se mit à replier mais il lui fit un signe, lui ordonnant de ne pas reculer ; après quoi il dit : « Installait moi à côté de lui ». Les deux hommes alors l’installèrent à côté, a gauche d’Abi bakr. Celui-ci imita la façon de prier du prophète et faisait écouté au gens le Takbir.

Un jour avant le décès

Le dimanche, le jour avant le décès  le Messager d’Allah affranchit ses esclaves, fit une aumône de six ou sept dinars qu’il avait avec lui et donna ses armes aux musulmans. La nuit, Aicha envoya sa lampe chez une femme disant : «  mets-nous de l’huile de graisse dans notre lampe ».La cuirasse du prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 Sâ d’orge.

Le dernier jour

Selon Anas ibn Malik, les musulmans, alors qu’ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abi bakr furent surpris de voir le Prophète lever le voile séparant la mosquée de la maison d’Aicha pour leur jeter un regard à un moment où ils étaient en rangs. Ce faisant, il sourit et rit. Alors Abou bakr se ravisa et voulu regagner les rangs pensant que le Messager d’Allah aller prendre par à la prière. Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie. Toutefois par un signe de main le Messager d’Allah leur donna l’ordre de continuer la prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière le Prophète ne vécu pas jusqu’à une autre. Peu après le milieu de la matinée il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l’oreille. Alors en pleurant celle-ci s’en alla. Il l’appela une deuxième fois puis lui souffla autre chose. Cette fois celle si elle éclata de rire. A ce sujet Aicha dit : « Après cela nous avons interrogé Fatima cherchant a être informer et celle-ci nous dit : « Le prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleurer. Ensuite il m’a informé que de toute sa famille je serai la première à le rejoindre et j’ai alors éclaté de rire ». Le Prophète annonça à Fatima qu’elle était la maîtresse des femmes des mondes.

Constatant le chagrin qui envahissait le Messager d’Allah, celle-ci dit : « Je plains mon père » Toutefois le Prophète dit : « Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour » Il appela Al-Hasan et Al-Housayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels. Sa douleur s’intensifiait, mêlée du poison qu’il avait consommé à Khaybar. A cet égard il disait : «  Aicha je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison ».

Il s’était couvert le visage avec un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il ce sentais gêner disant : «Il en est ainsi ». Ses dernières paroles et ses dernières recommandations au gens furent : « Qu’Allah maudisse les  juifs et les chrétiens qui ont adopté comme mosquée la tombe de leurs prophètes (avertissement contre les pratique de celle-ci) ne confinez pas ma religion en arabie. » Il fit aux gens une recommandation en disant : «  La prière, la prière et la bienfaisance ». Cela, il le répéta plusieurs fois.

L’agonie

L’agonie commença. Aicha l’appuya sur elle tout en disant : «  il est des faveurs q’Allah m’a accordé le fait que le Messager d’Allah meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne ».

A ce moment précis, entra Abou-Rahman ibn Abou Bakr tenant dans sa main un cure- dents. Alors je lui dit : « Je te donne » ? Il opina la tête. Ensuite je lui donnai et il tint fortement, après, je lui dis : « Veux-tu que je te le ramollisse »? Il opina la tête. Alors je ramolli le cure dents après quoi il le réclama. Un certain rapport précise que le prophète s’est bel est bien curé les dents. Alors que devant lui se tenez une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant : « il n’y a de divinité en vérité qu’Allah. Certes la mort comporte un état comateux ».

Dès qu’il eu fini de se curer les dents il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond. Ses lèvres bougèrent. Alors Aicha lui prêta l’oreille et l’entendu dire : « Avec ceux à qui tu as accordé tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois clément avec moi ! Fais-moi rejoindre l’éternel ! Seigneur ! L’éternel ». Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’éternel. Certes nous appartenons à Allah et c’est à lui que nous retournerons.

Cet évènement eu lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rajab Al-Awwal de l’an 11 de l’hégire, alors que le Messager d’Allah avait 63 ans et 4 mois.

La grande tristesse des compagnons

La douloureuse nouvelle se répandit. Médine s’obscurcit dans ses compartiments et ses horizons. A cet égard, Anas dit : « Je n’ai  jamais vu un jour aussi beau et lumineux que celui ou nous avons rencontrer le Messager d’Allah. Je n’ai jamais vu un jours aussi obscure et aussi laid où celui-ci nous a quittés ».

Après la mort du Prophète, Fatima dit : «  Mon père a été rappeler à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibril ».

La position de Omar

Omar ibn el Khattab, debout se mit à dire : « Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, Non ! Le Messager d’Allah n’est pas mort il est allé auprès de son seigneur de la même manière que l’avait fait Moussa ibn Imran qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple pour en suite rejoindre celui-ci, après qu’on eût. dit qu’il été mort. Par Allah ! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »

La position d’Abi Bakr

       Abû Bakr arriva en provenance de sa maison située à As-Sanh monté sur un cheval. Il descendit et entra dans la mosquée sans rien dire à personne. Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant Omar là où il était. Alors, Abû Bakr dit : « A Présent, ceux d’entre vous qui adoraient Mohamed, qu’ils sachent que Mohamed est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet Allah dit :

« Mouhammad n' est qu' un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Sourate 'La famille d'Imran verset 144.

         Selon Ibn Al-Moussayyib, Omar dit : « Par Allah ! Dès que j’entendis Abi Bakr récité le verset, je me sentis vide au point de basculer et de m’affaisser à terre. C’est alors que je compris que le Messager d’Allah n’était plus ».

Préparatifs et modalités de l’enterrement

         La divergence au sujet de la succession alla à bon train avant les préparatifs. Il eut des discussions des dialogues et des polémiques entre les Mouhajirins et les Ansars à Saqifat Bani Saida. Finalement, ils s’entendirent sur Abi Bakr comme successeurs (calife).

         Toute la journée du lundi fut consacrée à cette discussion. Les gens ne s’occupèrent des préparatifs de l’enterrement que tard dans la nuit du mardi. C’était presque vers le matin.

                     Pendant ce temps le corps béni du Prophète était sur le lit, couvert d’une robe de soie noir et inaccessible dans la mesure où la famille avait refermé la porte. Le mardi, on fit le toilettage du Messager d’Allah sans lui ôter ses vêtements. Les toiletteurs était Al-Abbâs, Ali, Alfadl et Kathm (les 2 fils d’Al Abbas), Sakran, l’esclave affranchi du Messager d’Allah, Oussama ibn Zayd et Aws ibn khouli. Al Abbas et Kathm le retournaient ; Oussama et Sakran déversaientt l’eau, Ali faisait le toilettage et Aws l’appuyait contre sa poitrine. On le lava trois fois avec de l’eau contenant du cidre (le jujubier). L’eau provenait d’un puit appelé Al-Ghars, appartenant à Saad ibn Khaythama et situé à Kouba, puits de l’eau dans lequel il avait l’habitude de boire. Par la suite, on l’enveloppa dans trois vêtements blancs ne comportant ni chemise ni turban. La place on l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.

           A cet égard, Abou Bakr dit : « Moi j’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Tout Prophète qui décède est enterré au lieu même du décès ». Sur ce, Abou Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.

          Apres cela, les gens entrèrent dans la chambre par vague de dix et prièrent sur le Messager d’Allah individuellement, sans nul besoin d’un imam. D’abord, ce fut les gens de sont clan qui accomplirent leurs prières, suivis des  Mouhajirines et des Ansars, les femmes aussi prières sur lui, après les hommes. Enfin prièrent sur lui les enfants et d’autres femmes.

          Toute la journée du mardi fut consacrée à ces prièrent et cela s’étendit jusqu’au début de la nuit de mercredi. A propos de l’enterrement Aicha dit : « Nous ne sûmes qu’on enterrait le Messager d’Allah que lorsque nous eûmes entendu le bruits des pelles dans les profondeurs de la nuits. » Un certain rapport mentionne : « A la fin de la nuit du mercredi. »

A ce propos Ibn Abbas dit : « Par Allah ! On eu dit que les gens ne savaient par qu’Allah avait révélé un tel verset avant sa récitation par Abi Bakr. Tous saisirent le verset qu’ils se mirent à répéter sans exception ».

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Histoire du Prophete.
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